Portal to Bitcoin lève $25M et lance un guichet OTC atomique

Le protocole d’interopérabilité natif Bitcoin Portal to Bitcoin a levé $25 millions de dollars lors d’un tour de table, alors qu’il lance ce qu’il décrit comme un desk de trading de gré à gré atomique (OTC).

Selon une annonce faite jeudi et partagée avec Cointelegraph, la société a levé $25 millions de dollars lors d’un tour mené par le prêteur d’actifs numériques JTSA Global. Cette levée de fonds fait suite à des investissements précédents de Coinbase Ventures, OKX Ventures, Arrington Capital et d’autres.

En parallèle de ce nouveau financement, la société a lancé son desk Atomic OTC, promettant un « règlement instantané et sans confiance des transactions de blocs importants entre chaînes ». Ce service nouvellement déployé rappelle les échanges atomiques crosschain proposés par THORChain, Chainflip, et d’autres systèmes plus axés sur Bitcoin comme Liquality et Boltz.

Ce qui distingue Portal to Bitcoin, c’est sa concentration sur le marché OTC crosschain ancré sur Bitcoin (BTC) pour les institutions et les baleines, ainsi que sur sa pile technologique. « Portal fournit l’infrastructure pour faire de Bitcoin la couche de règlement des marchés d’actifs mondiaux, sans passerelles, dépositaires ni actifs enveloppés », a déclaré Chandra Duggirala, fondateur et PDG de Portal.

*Portal Membres de l’équipe Portal to Bitcoin, de gauche à droite : le co-fondateur et directeur technique Manoj Duggirala, le fondateur et PDG Chandra Duggirala, et le co-fondateur George Burke. Source : Portal to Bitcoin *À lire aussi : Le partenariat Anchorage–Mezo ouvre l’accès institutionnel à des prêts adossés au BTC à faible coût

Uniquement des actifs natifs, sans conservation

Portal to Bitcoin exploite des contrats Hashed Timelock (HTLCs) sur plusieurs chaînes et des contrats Taproot Bitcoin pour échanger du BTC natif contre des actifs natifs sur des blockchains intégrées de manière non dépositaire, en mettant fortement l’accent sur la réduction des hypothèses de confiance. Les HTLCs sont conçus pour garantir que chaque partie complète l’échange ou que les deux parties récupèrent leurs actifs d’origine.

Il utilise BitScaler, une couche 3 ressemblant au Lightning Network, construite au-dessus de Bitcoin et utilisant Taproot et des modèles de politiques. Elle ouvre des canaux à l’image des canaux Lightning, introduisant une structure en étoile où la fédération des validateurs constitue le hub et les fournisseurs de liquidité les branches. Les échanges dans ces canaux sont sécurisés par des HTLCs.

Pour l’utilisateur final, cela signifie qu’il n’a pas à faire confiance à des tokens enveloppés avec des fédérations, mais traite uniquement avec des actifs natifs sur leurs chaînes natives. Le système garantit également que si la fonction s’arrête en cours de swap et que les HTLCs expirent, les fonds peuvent être récupérés.

Duggirala a déclaré à Cointelegraph que, bien que les swaps atomiques existent, THORChain et Chainflip « reposent sur des coffres prenant la garde des fonds des deux parties » contrôlés par des validateurs. Contrairement à Portal to Bitcoin, dans de tels systèmes, « une majorité de validateurs malveillants pourraient potentiellement voler tous les fonds contrôlés par les coffres ».

Liquality et Boltz se rapprochent de Portal to Bitcoin dans leur conception basée sur les HTLCs, mais ce sont principalement des outils simples, un échange à la fois, et non une couche de liquidité complète et une pile DeFi sur Bitcoin avec liquidité mutualisée. Cela rend la portée du projet assez différente.

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Les hypothèses de sécurité

PortalOS dispose d’une Notary Chain construite sur la Ethereum Virtual Machine de Cosmos $500B EVMOS(, avec des validateurs appelés Portal Guardians. Ce réseau dispose de 42 créneaux de validateurs )désormais portés à 150 selon Duggirala(, avec un minimum visé d’au moins 21. La sélection des validateurs se fait sans permission via une enchère de staking PBT. Toutefois, Duggirala a indiqué à Cointelegraph qu’actuellement, l’ensemble des validateurs est autorisé et que les enchères permissionnées seront mises en place ultérieurement :

« Nous avons intentionnellement limité l’ensemble initial de validateurs à des entités connues et plus concentrées pour la simple raison de la gestion du logiciel des nœuds. »

La documentation explique qu’un nombre aussi faible de validateurs a été choisi de manière intentionnelle et ne pose pas de problème, puisqu’ils ne contrôlent aucun coffre ou pool de liquidité.

« La seule fonction des validateurs dans le DEX est d’apparier un acheteur et un vendeur, ou une partie avec une autre. Ils ne contrôlent pas le flux des fonds », affirme Duggirala.

Cependant, selon la documentation, les validateurs contrôlent le hub Lightning et maintiennent l’état de la notary chain, notamment la tarification, la comptabilité des pools de liquidité, l’appariement des transactions et les contrats crosschain pour le token du protocole. Ils sont également censés contribuer au fonctionnement d’un market maker automatisé )AMM( une fois que le système dépassera son modèle actuel basé sur le carnet d’ordres.

Cela signifie que, bien que les validateurs ne puissent pas directement saisir ou geler les actifs des utilisateurs, ils pourraient néanmoins censurer ou retarder les swaps, fausser les prix du marché, perturber le fonctionnement de l’AMM ou arrêter complètement le système s’ils agissaient de manière malveillante ou devenaient indisponibles.

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