Lorsque Rivian Automotive (NASDAQ : RIVN) est devenue publique à la fin de 2021, peu anticipaient le parcours spectaculaire de l’action. Quatre ans après l’IPO, l’histoire est complexe : le constructeur de camions électriques a abandonné 81 % de sa valorisation initiale, contrastant fortement avec l’appréciation de 47 % du S&P 500. Pourtant, cette narration a pris un tournant surprenant en 2025, lorsque RIVN a inversé la tendance de manière spectaculaire — générant des rendements supérieurs à 32 % pour les actionnaires, doublant la hausse de 14,2 % du S&P 500.
La reprise de 2025 : qu’est-ce qui a changé ?
Ce rebond s’est avéré particulièrement intrigant compte tenu des vents contraires auxquels font face les entreprises de véhicules électriques. Le Congrès a supprimé cette année le crédit d’impôt de 7 500 $ pour les VE, créant apparemment des conditions défavorables pour des constructeurs comme Rivian. Néanmoins, la société a présenté des indicateurs opérationnels convaincants au T3 : les ventes ont augmenté de 78 % en glissement annuel, avec le fabricant vendant 13 201 unités tout en maintenant des marges brutes positives — une réalisation rare dans le secteur des VE.
Derrière ces chiffres encourageants se cache une victoire stratégique : Rivian a réussi à liquider ses stocks excédentaires dans ses parkings. La société a vendu 13 201 véhicules malgré une production de seulement 10 720 durant le trimestre, éliminant ainsi efficacement les goulets d’étranglement qui entravaient ses opérations.
Cependant, la situation financière sous-jacente restait préoccupante. Les pertes trimestrielles ont atteint 1,2 milliard de dollars, tandis que le flux de trésorerie libre négatif a drainé $421 millions — des chiffres qui soulignent le chemin encore long vers la rentabilité. Notamment, ces résultats du T3 représentaient le dernier trimestre éligible aux incitations fiscales fédérales, ce qui signifie que le soutien gouvernemental a artificiellement stimulé la demande durant cette période.
Le point d’inflexion de 2026
En regardant vers l’avenir, Rivian fait face à des opportunités comme à des obstacles. La direction se prépare à lancer le SUV électrique R2 début 2026, soutenu par une capacité de peinture récemment installée capable de traiter 215 000 unités par an — soit environ cinq fois le volume estimé de 42 500 Rivian que la société prévoit de vendre cette année. Cette montée en puissance de la production constitue un test critique de l’exécution.
Curieusement, la sortie récente de Ford Motor du segment des camions électriques crée un espace inattendu pour Rivian. Cela représente-t-il une opportunité ou un avertissement quant à la viabilité du segment ? La question reste ouverte. Les constructeurs traditionnels abandonnant cette catégorie pourraient indiquer une faiblesse du marché ou le potentiel de Rivian à capter la part de marché abandonnée.
Le calendrier de rentabilité pose un autre défi. Même les analystes optimistes ne prévoient pas que Rivian atteindra son premier bénéfice GAAP avant 2032 au plus tôt — nécessitant huit années supplémentaires de survie et d’exécution. Étant donné la vitesse à laquelle la société brûle sa trésorerie, atteindre cet objectif n’est pas garanti.
Implications pour l’investissement
La question centrale pour les investisseurs est de savoir si les améliorations opérationnelles de Rivian et ses nouveaux lancements de produits peuvent maintenir l’élan jusqu’en 2026 et au-delà. La suppression des incitations fiscales fédérales élimine un vent arrière important, tandis que la concurrence accrue de Tesla et d’autres exerce une pression supplémentaire sur les marges.
La capacité de la société à augmenter la production du R2, à maintenir des marges brutes positives tout en augmentant le volume, et à prolonger la durée de vie de sa trésorerie jusqu’au point de rentabilité déterminera si la récente appréciation de l’action reflète un véritable élan opérationnel ou si elle n’est qu’un rallye temporaire nécessitant une certaine méfiance.
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Rivian Automotive défiera-t-elle les leaders du marché en 2026 ?
Une histoire de deux années
Lorsque Rivian Automotive (NASDAQ : RIVN) est devenue publique à la fin de 2021, peu anticipaient le parcours spectaculaire de l’action. Quatre ans après l’IPO, l’histoire est complexe : le constructeur de camions électriques a abandonné 81 % de sa valorisation initiale, contrastant fortement avec l’appréciation de 47 % du S&P 500. Pourtant, cette narration a pris un tournant surprenant en 2025, lorsque RIVN a inversé la tendance de manière spectaculaire — générant des rendements supérieurs à 32 % pour les actionnaires, doublant la hausse de 14,2 % du S&P 500.
La reprise de 2025 : qu’est-ce qui a changé ?
Ce rebond s’est avéré particulièrement intrigant compte tenu des vents contraires auxquels font face les entreprises de véhicules électriques. Le Congrès a supprimé cette année le crédit d’impôt de 7 500 $ pour les VE, créant apparemment des conditions défavorables pour des constructeurs comme Rivian. Néanmoins, la société a présenté des indicateurs opérationnels convaincants au T3 : les ventes ont augmenté de 78 % en glissement annuel, avec le fabricant vendant 13 201 unités tout en maintenant des marges brutes positives — une réalisation rare dans le secteur des VE.
Derrière ces chiffres encourageants se cache une victoire stratégique : Rivian a réussi à liquider ses stocks excédentaires dans ses parkings. La société a vendu 13 201 véhicules malgré une production de seulement 10 720 durant le trimestre, éliminant ainsi efficacement les goulets d’étranglement qui entravaient ses opérations.
Cependant, la situation financière sous-jacente restait préoccupante. Les pertes trimestrielles ont atteint 1,2 milliard de dollars, tandis que le flux de trésorerie libre négatif a drainé $421 millions — des chiffres qui soulignent le chemin encore long vers la rentabilité. Notamment, ces résultats du T3 représentaient le dernier trimestre éligible aux incitations fiscales fédérales, ce qui signifie que le soutien gouvernemental a artificiellement stimulé la demande durant cette période.
Le point d’inflexion de 2026
En regardant vers l’avenir, Rivian fait face à des opportunités comme à des obstacles. La direction se prépare à lancer le SUV électrique R2 début 2026, soutenu par une capacité de peinture récemment installée capable de traiter 215 000 unités par an — soit environ cinq fois le volume estimé de 42 500 Rivian que la société prévoit de vendre cette année. Cette montée en puissance de la production constitue un test critique de l’exécution.
Curieusement, la sortie récente de Ford Motor du segment des camions électriques crée un espace inattendu pour Rivian. Cela représente-t-il une opportunité ou un avertissement quant à la viabilité du segment ? La question reste ouverte. Les constructeurs traditionnels abandonnant cette catégorie pourraient indiquer une faiblesse du marché ou le potentiel de Rivian à capter la part de marché abandonnée.
Le calendrier de rentabilité pose un autre défi. Même les analystes optimistes ne prévoient pas que Rivian atteindra son premier bénéfice GAAP avant 2032 au plus tôt — nécessitant huit années supplémentaires de survie et d’exécution. Étant donné la vitesse à laquelle la société brûle sa trésorerie, atteindre cet objectif n’est pas garanti.
Implications pour l’investissement
La question centrale pour les investisseurs est de savoir si les améliorations opérationnelles de Rivian et ses nouveaux lancements de produits peuvent maintenir l’élan jusqu’en 2026 et au-delà. La suppression des incitations fiscales fédérales élimine un vent arrière important, tandis que la concurrence accrue de Tesla et d’autres exerce une pression supplémentaire sur les marges.
La capacité de la société à augmenter la production du R2, à maintenir des marges brutes positives tout en augmentant le volume, et à prolonger la durée de vie de sa trésorerie jusqu’au point de rentabilité déterminera si la récente appréciation de l’action reflète un véritable élan opérationnel ou si elle n’est qu’un rallye temporaire nécessitant une certaine méfiance.