L'Afrique réécrit l'accord géopolitique. Voici comment cela se passe.

À 36 ans, le capitaine Ibrahim Traoré ne dirige pas seulement le Burkina Faso - il reformate toute l'architecture de l'influence occidentale sur le continent.

Point clé : ce n'est pas le nationalisme pour le nationalisme. C'est une réponse à l'échec d'un modèle qui a fonctionné pendant 60 ans. Traoré regarde les données :

Le modèle occidental a montré son incapacité :

• Le Sahel a reçu des dizaines de milliards de dollars d'« aide » - l'instabilité ne fait qu'augmenter
• Les militaires français sont présents depuis 2013 - le terrorisme a augmenté, et non diminué.
• Les ressources minérales du Burkina ( or, cuivre, uranium ) ont enrichi des entreprises étrangères, et non la population locale.

Nouvelle stratégie ( à partir de septembre 2022):

1. Rupture des contrats coloniaux — retrait des troupes françaises, révision des accords militaires

2. Diversification des partenaires — au lieu du monopole de la France : Russie (Gazprom développe le secteur pétrolier ), Chine (infrastructure sans présence militaire ), Iran

3. Position de négociation — Le Burkina Faso ne demande plus, mais négocie. C'est un tournant psychologique pour la région.

Pourquoi c'est important pour la géopolitique :

Traoré n'est pas une exception, mais un symptôme. Le coup d'État s'est produit dans un contexte de scepticisme croissant de la jeunesse africaine vis-à-vis de l'influence occidentale. Si ce modèle de “nouvelle souveraineté” fonctionne au Burkina Faso (stabilisation + croissance économique), cela deviendra un modèle pour d'autres.

L'Occident ne perd pas un pays, mais un monopole. Et cela réécrit la carte pour les 20 prochaines années.

Suivez les données du Burkina Faso : taux de hausse du PIB, niveau d'investissements, dynamique de la sécurité. Ils montreront si le modèle alternatif fonctionne.