BRC-20 : La révolution des tokens sur Bitcoin, tout ce que vous devez savoir

Vous vous demandez toujours pourquoi le BRC-20 est si populaire ? Ce n’est pas seulement un nouveau concept, c’est carrément un changement de paradigme pour le réseau Bitcoin — au point d’avoir directement entraîné une explosion des frais de gas. Aujourd’hui, on va décortiquer ce “trouble-fête”.

C’est quoi le BRC-20 ?

Pour faire simple, le BRC-20 est une norme qui permet d’émettre facilement des tokens sur la blockchain Bitcoin. Depuis sa création en mars 2025 par l’ingénieur Domo, cette nouveauté a vu l’apparition d’une multitude de nouveaux tokens. BRC signifie “Bitcoin Request for Comment”, ça sonne officiel, non ?

Comment ça marche ?

Il y a un aspect intéressant ici : le BRC-20 s’appuie en réalité sur le protocole Ordinal, qui servait à l’origine à créer des NFT sur Bitcoin. Comme les bitcoins de même valeur sont indifférenciés sur la chaîne (ils ne peuvent pas être distingués les uns des autres), il était impossible d’en faire des NFT. Mais le protocole Ordinal a permis de transformer du bitcoin en NFT en enregistrant des images et du texte directement sur la blockchain.

Aujourd’hui, même si le BRC-20 utilise ce protocole destiné aux NFT, il s’en sert pour créer toutes sortes de tokens (qui, eux, ne sont pas des NFT). Ces tokens ne s’appuient pas sur des smart contracts pour s’exécuter automatiquement, mais reposent sur le stockage de fichiers JSON sur le réseau Bitcoin pour permettre les échanges entre utilisateurs. En gros, le JSON est un format de fichier pour enregistrer des données structurées, largement utilisé dans la crypto, mais avec des fonctionnalités limitées, donc pas question ici de smart contracts sophistiqués.

Des chiffres impressionnants ?

Au 13 mai, plus de 14 000 tokens BRC-20 étaient déjà créés sur la blockchain, avec une capitalisation totale atteignant 530 millions de dollars, et un volume d’échange sur 24h de 200 millions de dollars. Une croissance tout simplement folle.

Qui domine le marché ?

ORDI (Ordinals) est le leader incontesté, avec une capitalisation de 330 millions de dollars et 200 millions de dollars de volume journalier, raflant la majorité de la liquidité de l’écosystème BRC-20. Il existe pas mal d’autres meme coins, mais aucun n’arrive à la cheville d’ORDI.

À quel prix ?

C’est là que ça coince. À certains moments, le volume des transactions BRC-20 a même dépassé celui des transactions BTC classiques, provoquant une congestion totale du réseau Bitcoin. Les frais de transaction ont grimpé à leur plus haut niveau depuis deux ans — certaines plateformes ont même dû suspendre temporairement les retraits.

C’est un couteau à double tranchant : des frais élevés incitent les mineurs à sécuriser le réseau, mais les utilisateurs lambda en font les frais. La congestion du réseau dégrade l’expérience utilisateur, ce qui porte un vrai coup à l’utilité de Bitcoin.

La suite ?

Le BRC-21 est déjà en cours de développement. Une fois lancé, il permettra de migrer sur la blockchain Bitcoin des tokens initialement émis sur d’autres blockchains. Si cela se concrétise, tout l’écosystème pourrait basculer à nouveau.

En résumé : Le BRC-20 est une arme à double tranchant, l’innovation est indéniable, mais la pression qu’il exerce sur le réseau Bitcoin mérite vraiment qu’on s’y attarde.