Le retrait des investisseurs en chiffrement chinois et l'émergence des géants occidentaux : les changements silencieux dans la dynamique de l'industrie

Dans le paysage d'investissement de l'industrie du chiffrement, nous assistons à une transformation silencieuse. Certaines institutions de capital-risque chinoises bien connues commencent à se retirer, tandis que les géants occidentaux, représentés par a16z, deviennent de plus en plus puissants. Ce phénomène reflète un changement structurel dans l'ensemble de l'industrie.

Après qu'un célèbre fonds de capital-risque chinois a investi massivement dans le secteur L2 de BTC, il est passé à la phase d'après investissement en raison de l'absence de retours attendus. En fait, dès 2023, de nombreux fonds de capital-risque chinois ont commencé à se tourner vers le marché secondaire, ou à cesser de lever des fonds, se concentrant sur l'aide aux projets déjà financés pour être listés sur des plateformes d'échange afin de sortir rapidement. Bien que cette stratégie soit judicieuse, elle peut aussi sembler un peu impatiente.

En contraste frappant, il y a a16z. Bien que ce géant de la Silicon Valley puisse ne pas offrir des taux de retour à court terme aussi compétitifs que certains fonds d'investissement chinois, son approche à long terme est beaucoup plus profonde. Le fonds d'IA d'a16z atteint un montant impressionnant de 20 milliards de dollars, tandis que son fonds de chiffrement s'élève à 7,6 milliards de dollars. Pour les entrepreneurs, obtenir un investissement d'a16z signifie souvent plus d'opportunités et de ressources.

D'un point de vue plus macro, l'industrie du chiffrement présente un modèle de division du travail intéressant : l'Occident domine l'innovation conceptuelle et la concentration de capital, tandis que l'Orient est responsable du développement de projets et de la fourniture de liquidité. Bien que certaines plateformes de trading asiatiques conservent encore un avantage en matière de liquidité, l'ensemble de l'industrie est en train de devenir progressivement fière de son "internationalisation", considérant le marché asiatique comme secondaire.

La formation de cette configuration a des raisons profondes. Tout d'abord, les capital-risqueurs occidentaux comme a16z possèdent naturellement une vision mondiale, et les entreprises dans lesquelles ils investissent ont souvent une influence mondiale. En revanche, les capital-risqueurs chinois ont du mal à embrasser directement le marché local et doivent compter sur l'aura occidentale, en vendant la liquidité du marché asiatique pour rivaliser avec leurs homologues.

Deuxièmement, avec l'évolution de l'environnement réglementaire, l'attitude des géants de l'internet traditionnels et des fonds gouvernementaux envers le chiffrement devient prudente. Cela limite encore l'espace de développement des capital-risque chinois.

Enfin, la position du dollar en tant que monnaie dominante mondiale et le rôle du marché américain en tant qu'indicateur du marché mondial offrent à des géants occidentaux comme a16z un avantage inégalé. Ils peuvent supporter plus d'échecs, jusqu'à ce que la prochaine innovation disruptive apparaisse.

Face à un tel paysage industriel, les professionnels chinois du chiffrement doivent repenser leur position. Pouvons-nous tirer parti de l'avantage de liquidité local pour créer des produits innovants destinés au marché mondial ? Comment maintenir une vitalité d'innovation tout en évitant de devenir de simples spéculateurs ? Ces questions méritent d'être approfondies.

Dans cette époque de changements rapides, le véritable défi ne réside pas seulement dans l'innovation technologique, mais aussi dans la manière de construire des modèles commerciaux et des écosystèmes durables. Ce n'est qu'en définissant correctement sa position que l'on peut rester invincible dans cette compétition mondialisée.